Notre flore intestinale est composée de 100000 milliards de bactéries qui pèsent environ 2kg.
Nous avons 10 fois plus de bactéries que de cellules dans notre corps.
Tout comme notre ADN, notre microbiote intestinal est unique.
Le rôle de la flore intestinale (ou microbiote) est fondamental au niveau de la digestion et de l'immunité.
Le microbiote intestinal se situe un peu dans l'estomac, dans l'intestin grêle et surtout dans le côlon (car son milieu est sans oxygène ni acidité).
Les bonnes bactéries agissent directement sur notre système nerveux en communiquant avec nos neurones entériques (en lien avec les intestins) via le nerf vague. Elles influencent notre humeur car elles agissent directement sur notre système hormonal (dopamine, adrénaline, sérotonine), sur notre métabolisme (excès de cholestérol LDL, carences en vitamines K, B12...), sur la qualité de notre système immunitaire (allergies, maladies auto-immunes, maladies dégénératives, prolifération de virus...) et enfin sur la qualité de nos pensées et de notre mental.
1- Rôle dans la digestion
Notre microbiote se nourrit des aliments que nous ingérons, notamment les fibres alimentaires. Au niveau de la digestion, ces bactéries :
assurent la digestion des résidus alimentaires.
facilitent l'assimilation des nutriments grâce à des enzymes que l'organisme ne possède pas.
participent à la synthèse de certaines vitamines (K, B...)
régulent l'absorption des acides gras, du calcium, du magnésium...
Notre microbiote intestinal se construit pour l'essentiel entre la fin de la grossesse et l'âge de 3 ans. Pendant l'accouchement le nouveau-né va être colonisé par la flore vaginale et intestinale de la mère.
Dans le cas d'une naissance par césarienne, le bébé ne rencontre pas les bactéries de la mère (sauf celles de la peau), et son microbiote sera beaucoup moins riche et diversifié.
Ce qui augmente à terme le risque d'obésité, d'allergie ou encore de diabète.
2- Le rôle dans l'immunité
Cette flore intestinale qui entretient une relation de symbiose avec les cellules épithéliales intestinales, a un effet de barrière protectrice.
80% de notre système immunitaire se trouve dans nos intestins.
Dès qu'elle se dégrade apparaissent les phénomènes inflammatoires, les développements bactériens, l'absorption de toxines et le dérèglement de notre fonctionnement biologique.
3- Le rôle dans notre équilibre psychique
Les cellules nerveuses de l'intestin proviennent du même feuillet embryonnaire que celles du cerveau. Nous sommes donc bien dotés de 2 cerveaux qui communiquent constamment par le biais du nerf vague.
80% des informations du nerf vague vont de l'intestin vers le cerveau.
Les bactéries intestinales saines produisent des substances cérébrales indispensables (BDNF, GABA, glutamate).
Une carence peut entraîner de la dépression, de l'anxiété, des troubles de la mémoire...
Le microbiote produit également les vitamines du groupe B, indispensables à l'équilibre nerveux.
4- Dysfonctionnements
Notre microbiote intestinal est mis à mal par différents facteurs :
Naissance par césarienne
Absence d'allaitement maternel
Prise d'antibiotiques
Vaccination
Manque de mastication
Non-stop alimentaire
Manque de fibres alimentaires
Excès de glucides et/ou de protéines
Carences en certains nutriments
Additifs alimentaires
Polluants (pesticides, herbicides, aluminium, mercure...)
Excès de stress
Sédentarité
Infections digestives
Mauvaises associations alimentaires
Consommation exclusive de produits ultra-transformés...
Un microbiote déséquilibré est la porte ouverte à de nombreuses pathologies :
Obésité
Autisme et troubles du comportement
Maladies dégénératives (Alzheimer, Parkinson)
Maladies auto-immunes (diabète de type 1)
Sclérose en plaques
Maladie de Crohn
Dépression
Douleurs et inconforts digestifs
Infections à répétition
Troubles ORL
Asthme, allergies
Douleurs articulaires, musculaires et tendineuses...
Conclusion :
Les recherches sur l'incidence du microbiote sont assez récentes et il reste encore beaucoup à apprendre, sur le plan physique et psychique.
L'alimentation a un rôle clé dans le maintien d'un microbiote équilibré, comme la gestion du stress, l'activité physique, l'apport suffisant de fibres, la prise de pré/probiotiques...
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