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Bien vivre sa ménopause grâce à la naturopathie

En Occident, la ménopause signifie "fin des menstruations". En médecine chinoise on parlera plutôt de "second printemps". Dans d'autres continents ou d'autres époques la ménopause était considérée comme une véritable renaissance où la place de la femme se trouvait valorisée par son expérience et ce qu'elle pouvait apporter à la communauté.


Dans cet article nous allons voir comment bien vivre sa ménopause grâce à la naturopathie, aux plantes, aux vitamines et minéraux essentiels, et ce qui me tient à cœur, qui est le pilier de la naturopathie : l'importance d'une bonne hygiène de vie.


Je commencerai par vous parler de toute la période qui précède la ménopause, qu'on nomme préménopause et périménopause, qui joue un rôle clé dans l'évolution et le nombre de vos symptômes. C'est un peu comme les grands sportifs qui préparent une compétition. Ils n'arrivent pas le jour J sans des mois voire des années de préparation.


Je vous guiderai pas à pas vers plus de compréhension et vous apporterai les clés d'un accompagnement naturel afin que pour vous aussi cette période soit synonyme de vitalité et de pleine santé.


"La ménopause n'est pas une maladie, c'est une autre manière d'être femme"

pendule dans les mains d'une femme
L'horloge hormonale

Sommaire


fleurs de cerisier
La ménopause, second printemps

1- La ménopause, c'est quoi finalement ?


Aujourd'hui, 500 000 femmes entrent en ménopause chaque année, et 14 millions de femmes sont concernées au total en France.


Tout d'abord il est nécessaire de souligner que c'est un processus biologique naturel. L'âge moyen de la ménopause en France est de 51 ans et correspond à l'arrêt total des menstruations. En réalité c'est un arrêt de l'ovulation et donc des règles pendant au moins 12 mois consécutifs.


  • Rappel physiologique


Pour bien comprendre ce que signifie cette étape et ce qu'elle va causer comme troubles et inconforts, il faut comprendre le cycle hormonal et surtout l'ovulation. Les ovaires de la femme contiennent à la naissance entre 1 et 2 millions de follicules. À la puberté il n'en reste déjà plus que 400 000. Et seulement quelques dizaines de milliers à l'approche de la ménopause. Une femme connaît en moyenne 400 cycles dans sa vie. Un cycle comporte deux phases distinctes :

  • J1 à J13 la phase folliculaire (dominée par les œstrogènes) et

  • J14 à J28 la phase lutéale (dominée par la progestérone).


Les hormones féminines sont produites majoritairement dans les glandes surrénales et les ovaires à partir du cholestérol. Progressivement la production par les ovaires diminue et les glandes surrénales se retrouvent quasiment seules au commande de la grande machine hormonale. Quand il y a fatigue surrénalienne, comme c'est le cas chez beaucoup de femmes en préménopause, la chute des hormones peut se révéler brutale et les symptômes importants.



  • Les grandes étapes


La ménopause commence en réalité bien avant l'arrêt des menstruations. C'est ce qu'on appelle la préménopause et la périménopause.


Dans mon article "Les deux phases qui précèdent la ménopause", je reviens en détails sur ces périodes charnières dans la vie d'une femme.


Ces deux phases peuvent durer parfois 10 ans avec son lot de symptômes et d'inconforts. Dès 40 ans il est important d'adopter les bons gestes en terme d'alimentation, de sommeil, de gestion du stress, d'activité physique pour que cette phase soit la plus douce possible.


Vous serez "officiellement" ménopausée après 12 mois consécutifs sans menstruations. Il est possible de le faire confirmer par un bilan sanguin qui consiste à analyser le niveau d'œstradiol et de FSH (hormone folliculostimulante). Un taux bas d'œstradiol associé à un taux élevé de FSH permet de confirmer une ménopause.


Après la ménopause c'est encore une nouvelle étape qui commence avec potentiellement des problèmes d'ostéoporose, de prises de poids, de bouffées de chaleur, de problèmes cardiovasculaires, d'un assèchement de la peau et des muqueuses, de troubles urinaires, une baisse de la libido, une pilosité excessive localisée (ex : moustache), etc...


  • Deux hormones majeures


La valse hormonale de la préménopause et ménopause concerne principalement deux hormones : la progestérone et les œstrogènes.


La progestérone régule les cycles menstruels, est essentielle à la gestation et au maintien de la grossesse, équilibre les effets des œstrogènes et est le principal précurseur des hormones stéroïdes.


Les œstrogènes font de vous une femme, avec des seins, des hanches, des cycles menstruels, une peau douce et une voix plus aiguë que celle des hommes. C'est pour cela qu'on considère que la femme devient plus "yang" (côté masculin) à la ménopause, quand ces taux d'œstrogènes sont au plus bas.


D'autres hormones peuvent influencer cette période et la manière de la vivre en fonction de votre profil : le cortisol (l'hormone du stress), la testostérone, la DHEA, la sérotonine, l'insuline, les hormones thyroïdiennes, etc...



2- La place de la ménopause dans la société


  • Une vision médicale


En France, et plus largement dans le monde occidental, la ménopause est considérée comme un sujet médical. On parle en termes de pathologies, de symptômes et de risque pour la santé. C'est la vision "réductrice" de la médecine allopathique qui ne propose que des solutions symptomatiques.


Les THS (traitements hormonaux substitutifs) ont été longtemps prescrits à une majorité de femmes pour réduire bouffées de chaleur, sueurs nocturnes et sécheresse vaginale. Aujourd'hui il a clairement été reconnu que les THS étaient impliqués dans l'augmentation significative du risque de maladie cardiaque, d'accident vasculaire cérébral et de cancer du sein.


Aujourd'hui ils sont prescrits à moins de 10% des femmes mais rien n'a vraiment été proposé à celles souffrant de divers symptômes à la ménopause en dehors des antidépresseurs.


  • Un sujet encore tabou ?


Malheureusement oui. Et pire, souvent banalisé. Surtout au travail. Les symptômes les plus gênants sont les bouffées de chaleur, l'irritabilité, les insomnies... Certaines femmes sont obligées de poser des journées de congés sans en donner le motif réel à leur patron. Une certaine honte s'est installée autour de ce sujet.


Une multiplicité de symptômes difficiles à supporter.


C'est un peu comme pour les femmes qui ont des règles très douloureuses et qui sont incapables d'aller travailler ces journées-là. Dans le monde du travail actuel, rien n'est organisé pour s'adapter à des problématiques hormonales.


Pour la ménopause, c'est la même chose. En plus, la femme de 50 ans se sent souvent sur la sellette et a plutôt peur de perdre son emploi et par conséquent elle choisira de cacher ses désagréments plutôt qu'en parler ouvertement pour trouver des solutions qui conviennent à tous.


Alors plus on en parlera librement dans les médias, la télé, les magazines, les réseaux sociaux, plus la prise de conscience sera grande, plus les choses changeront, pas demain, mais je l'espère dans les 10 prochaines années.


femme et sablier

3- Les grands perturbateurs de nos hormones


  • La pollution / Les perturbateurs endocriniens


Aujourd'hui les perturbateurs endocriniens sont l'une des causes majeures des troubles hormonaux qui touchent les femmes. Et pourtant on en attend peu parler (voire pas du tout). Ils sont à l'origine de puberté précoce ou tardive, de troubles de la fertilité, de troubles thyroïdiens (hypothyroïdie), de maladies auto-immunes, de cancers du seins et d'autres types de cancers hormono-dépendants, d'endométriose, de règles hémorragique, de SOPK, etc... et de ménopause précoce.


Ils se trouvent dans de nombreux produits de consommation courante comme les cosmétiques, produits ménagers, plastiques, alimentation, eau du robinet...


Voici une liste non exhaustive :

  • Solvants et adhésifs (ex : vernis à ongles et dissolvants)

  • Pesticides, herbicides et fongicides dérivés de la pétrochimie

  • PFAS, substances chimiques largement utilisées dans l'industrie (ex poêles en téflon, emballages alimentaires, mousse à incendie...) et présents partout dans notre alimentation, l'eau et notre environnement...(https://www.anses.fr/fr/content/pfas-des-substances-chimiques-dans-le-collimateur)

  • Pollution automobile

  • Emulsifiants contenus dans les lessives, savons et cosmétiques

  • Plastiques

  • Viandes provenant d’animaux auxquels on a administré des œstrogènes dans le but de les engraisser

  • Hormones de synthèse (pilule et traitement hormonal substitutif) qui, par les urines, se retrouvent dans la chaîne alimentaire

  • Etc...


  • L'alimentation déséquilibrée


Une alimentation équilibrée est bénéfique pour nos hormones et pour notre santé en général. À la ménopause (mais aussi les années la précédant), on évite :

  • Les aliments transformés, chargés d'additifs, de sel, de conservateurs, de sucre...

  • Trop d’aliments à index glycémique élevé : sucres raffinés, farines raffinées, pain blanc, pâtes, viennoiseries, sodas, jus de fruits, gâteaux, etc...

  • Trop de graisses saturées et gras trans

  • Les produits laitiers de mauvaise qualité

  • Trop de gluten de mauvaise qualité (le gluten étant rarement le problème mais la qualité du blé utilisé pour fabriquer nos pains, découvrez Pane vivo et son livre : "je ne mangerai pas de ce pain là")

  • Le manque de variété dans les aliments qui peut entraîner des carences

  • Les cuissons fortes

  • L'alcool, le tabac, etc.


  • Le stress


Le stress chronique influence directement notre équilibre hormonal. En effet, le cortisol produit en excès bloque les détecteurs cérébraux d'autres hormones (progestérone, testostérone, insuline, hormones thyroïdiennes, etc.), ce qui empêche leur bon fonctionnement.


Exemple : une femme ménopausée ayant des taux d'œstrogènes raisonnables aura plus de chances de souffrir de bouffées de chaleur si elle est stressée.


Autre point important avec un taux de cortisol élevé, c'est la fuite des réserves minérales, notamment le magnésium (quand on sait qu'il régule plus de 300 fonctions dans l'organisme) mais également le calcium, le zinc, le sélénium, etc.


  • Le manque de sommeil


La nuit notre corps se repose et se répare. Un manque de sommeil perturbe tout le fonctionnement de notre organisme et bien évidemment notre système hormonal.


Quand la progestérone chute au début de la préménopause, et que les œstrogènes se retrouvent dominants, il se peut que votre sommeil se dégrade. En effet, la progestérone est une hormone qui induit la détente et aide à l'endormissement.


À la ménopause lorsque les œstrogènes chutent à leur tour, des sueurs nocturnes et bouffées de chaleur peuvent apparaître et perturber le sommeil.


  • La sédentarité


Le manque d'exercices physiques en préménopause ou ménopause peut se révéler être véritablement responsable de troubles associés à la ménopause :


  • Perte osseuse, ostéoporose

  • Perte de masse musculaire

  • Douleurs articulaires

  • Bouffées de chaleur

  • Prise de poids

  • Troubles cardiovasculaires

  • Stress

  • Hypertension artérielle

  • etc...


Alors que pratiquer un exercice physique régulier permet de réduire facilement certains de ses troubles : 20 à 30 minutes / jour (marche, jardinage, danse, yoga, étirements, etc.) suffisent pour maintenir son corps en mouvement et ses hormones en équilibre! Parfois il suffit de préférer le vélo à la voiture, de descendre une station de métro avant la sienne et de finir à pied, de choisir les escaliers plutôt que l'ascenseur, etc...


femmes qui marchent


4- L'approche de la naturopathie


  • C'est quoi la naturopathie ?


Je citerai un extrait du Petit traité de naturopathie de Christophe Vasey :

"Prévenir plutôt que guérir, enseigner plutôt que traiter, responsabiliser plutôt que prendre en charge, considérer l'homme total plutôt que le symptôme, demeurer humblement et respectueusement à l'écoute des lois de la vie saine, accompagner les processus énergétiques de régénérescence et d'autoguérison spontanés plutôt que croire en l'efficacité d'un remède...tout un programme."


Pour cela, le naturopathe se sert de divers outils selon ses affinités et préférences. Il peut s'agir de plantes (phytothérapie), d'huiles essentielles (aromathérapie), d'hydrolats (hydrolathérapie), de micronutrition, de conseils alimentaires, de conseils sur l'hygiène de vie, etc... Il peut compléter sa formation avec des spécialisations pour accompagner des troubles spécifiques (ex : troubles digestifs, maladies auto-immunes, stress et anxiété, sommeil, ménopause, etc.).


Il peut également se former en réflexologie, en massages, en thérapies psycho-énergétiques, en hypnose, etc...


  • 5 piliers essentiels à la naturopathie :


  • Alimentation : la plus naturelle possible, brute, locale, vivante, variée, à dominante végétale

  • Gestion du stress : grâce à la cohérence cardiaque, à la méditation, à la pleine conscience, au ralentissement du rythme de vie (faire moins mais mieux), au contact avec la nature, les animaux, des relations saines, etc...

  • Sommeil : se coucher avant 22h, heures de coucher et de réveil réguliers, environnement sain, confortable, apaisant, etc...

  • Activité physique : régulier, adapté à son âge, sa morphologie, son tempérament, ses envies

  • Hydratation : boire quotidiennement une eau non polluée, pure, dès le réveil à jeun, en dehors des repas, 1L à 1.5L selon la saison, son activité physique, et son âge.


  • 2 organes majeurs pour nos hormones :


En naturopathie, on utilise 5 émonctoires principaux dont il faut ouvrir les portes de sortie en grand pour filtrer et éliminer les toxines : le foie, les intestins, les reins, la peau et les poumons.


Dès la préménopause, il y a 2 organes clés pour conserver un terrain équilibré :


  • Le foie : Les œstrogènes une fois produits par nos ovaires se retrouvent dans la circulation sanguine, ils font ce qu'ils ont à faire mais ensuite les déchets issus de tout ce travail vont devoir être recyclés et éliminés. Comme il s'agit de corps liposolubles (qui se dissolvent dans les corps gras) c'est le foie qui va se charger de les éliminer par les urines ou les selles. La première étape dans le foie nécessite la présence de certains nutriments comme la vitamine B6, B12, le zinc, le sélénium, le magnésium et certaines protéines.

  • Les intestins : la deuxième étape consiste à éliminer les œstrogènes désactivés avec le bol alimentaire dans l'intestin. Et c'est la que le microbiote est important, car s'il est déséquilibré ou pauvre en bonnes bactéries, il peut réactiver les œstrogènes qui sont alors remis en circulation dans l'organisme, ce qui contribue à un excès d'œstrogènes dans le corps.


Un foie chargé de toxines (médicaments, alcool, tabac, alimentation déséquilibrée et polluée...etc) va moins bien réaliser son job et les toxines qui se retrouvent dans les intestins contribuent à créer une dysbiose intestinale et un microbiote pauvre et déséquilibré, ce qui peut entrainer à la longue des maladies chroniques de type SIBO et sans en aller jusque là contribue à une prise de poids, de la constipation, des douleurs abdominales, et même de la déprime (lien intestins/cerveau).


petit-déjeuner

5- Un accompagnement naturel


Lors d'un accompagnement naturel vers la ménopause, plusieurs axes de travail sont à envisager selon le profil de la personne qui me consulte :


  • L'équilibre hormonal, en stimulant la synthèse de la progestérone et/ou des œstrogènes

  • Réguler le cycle et gagner en confort (douleurs menstruelles, SPM, bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, maux de tête, irritabilité, libido, etc.)

  • Optimiser la digestion, et avoir un microbiote sain et équilibré

  • Apaiser le système nerveux, le stress étant un facteur d'aggravation des symptômes

  • Stabiliser les émotions, et apprendre à accepter les différentes étapes de la ménopause

  • Optimiser son sommeil, et apprendre à diminuer ses activités quotidiennes pour gagner en qualité de vie

  • Stabiliser la prise de poids et trouver son poids de santé

  • Aider la circulation sanguine, pour diminuer les sensations de congestion, de lourdeurs des jambes et du petit bassin

  • Prendre soin de ses articulations et de sa santé osseuse

  • Conserver son énergie

  • Hydrater sa peau, et favoriser sa tonicité

  • Accompagner la santé cardio-vasculaire


Comme je dis souvent en consultation, il n'y a pas de pilule magique et c'est bien un accompagnement personnalisé que je propose pour plus de bien-être et de santé globale.


J'utilise la phytothérapie adaptée à la santé féminine et aux cycles hormonaux, la gemmothérapie ou l'hydrolathérapie. Je peux compléter par la micronutrition (magnésium, zinc, vitamines B5, B6, vitamines D, etc.), les fleurs de Bach, les plantes adaptogènes ou encore les huiles essentielles.


6- Conclusion : la ménopause, une étape positive!


Je voulais terminer cet article sur une note positive. La ménopause est une transition de vie comme la puberté l'a été à notre adolescence. À 50 ans nous avons acquis une expérience et une autre vision de la vie qui nous aide à transformer cette étape comme nous le décidons. Nous sommes plus libres, nous avons plus de temps pour nous et nous pouvons choisir d'entamer de nouveaux projets épanouissants.


La ménopause est une renaissance, comme un nouveau printemps, où enfin nous pouvons faire ce que nous aimons. Apprendre à aimer son corps différemment, se chouchouter, prendre du temps pour soi, se faire plaisir, faire la paix avec son passé, se reconnecter à soi et à ses désirs profonds...


Le corps est l'atelier de l'âme où l'esprit vient faire ses gammes. Hildegarde de Bingen

Pensez-vous que la naturopathie apporte des solutions naturelles efficaces à la ménopause ?

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Ne laissez pas vos désagréments hormonaux vous gâcher la vie. C'est la période idéale pour retrouver du sens à votre vie, changer vos habitudes alimentaires et adapter votre hygiène de vie.

Pensez à consulter votre naturopathe préférée pour être aidée et soutenue dans ces changements, limiter vos inconforts, maintenir un poids de forme ou autres.





femme devant coucher de soleil


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