C'est dans les années 1980 qu'apparait une nouvelle approche baptisée : "la psycho-neuro-endocrino-immunologie". Un terme un peu compliqué qui met en évidence les liens physiologiques entre nos différents systèmes (nerveux-endocrinien-immunitaire). Systèmes jusque là perçus comme ayant un fonctionnement bien distinct et autonome.
Depuis l'avènement de la médecine scientifique, on pensait que les troubles psychiques et les émotions avaient une influence sur le corps et ses maladies, sans toutefois pouvoir l'expliquer. Grâce à la découverte des neuro-hormones du cerveau (Pr R.Guillemin, prix Nobel de médecine 1977), le dogme cartésien vole en éclat. La connexion corps-esprit est établie.
L'humain apparait enfin comme une entité globale et inséparable.
Grâce à l'épigénétique, on sait aujourd'hui (de plus en plus de scientifiques se penchent sur le sujet depuis des décennies, il est temps de le dévoiler à plus grande échelle) que notre hygiène de vie et notre environnement sont responsables de nos maladies, bien plus que nos prédispositions génétiques. C'est un fait!
Nos différents systèmes, nerveux, endocrinien et immunitaire sont chargés du maintien de l'homéostasie. Mais jusque là on pensait qu'ils le faisaient indépendamment. Mais en réalité ils communiquent entre eux de façon très précises.
En effet, les neurotransmetteurs (adrénaline-dopamine-acétycholine-sérotonine) et les endorphines du système nerveux, comme les cytokines du système immunitaire (interleukines-interférons) sont sécrétés et reconnus par les deux systèmes. Les globules blancs jusque là perçus comme strictement immunitaires, se révèlent porter des récepteurs destinés à des neurotransmetteurs, être capable de sécréter eux-mêmes certains d'entre eux, et se comportent parfois comme des cellules nerveuses circulant par voie sanguine, au point d'être désignés par certains comme "cerveaux mobiles".
Ainsi le lien entre nos différents systèmes existent bel et bien et il permet surtout de mettre en évidence :
Des relations entre la vie psychique et le système immunitaire
l'influence du psychisme sur le système endocrinien
C'est pourquoi le stress et les états émotionnels affectent significativement la fonction immunitaire et peuvent provoquer des changements physiques et psychologiques.
Des études récentes démontrent que 90% des informations vont du corps (intestins) au cerveau et seulement 10% du cerveau au corps. Le pilote n'est donc pas celui que l'on croit! C'est pour cette raison que les scientifiques commencent à s'intéresser au microbiote intestinal alors que les médecines traditionnelles comme la naturopathie savent depuis des millénaires que notre santé physique , mentale et émotionnelle dépend de la qualité de notre microbiote. Les quelques 100 000 milliards de bactéries qui composent notre microbiote dialoguent en permanence avec notre cerveau. Une altération du lien entre l'intestin et le cerveau peut favoriser les troubles neurologiques chroniques.
De plus, les aliments que nous ingérons étant eux-aussi des informations, il est essentiel d'adopter une alimentation de qualité. Sans oublier que nos intestins sont aussi le siège de notre immunité.
Des études montrent qu'une dysbiose intestinale, une altération du microbiote, peut changer le comportement, l'énergie, la mémoire, favoriser une dépression, peut conduire à l'obésité, au diabète, à des intolérances alimentaires, et à l'apparition de maladies auto-immunes.
Il semble évident, au vu de tous ces éléments qu'entretenir des émotions positives renforce l'immunité et qu'inversement les pensées dites "négatives", et surtout celles répétitives (une série de chocs) sont susceptibles de l'affaiblir.
Alors tout ceci pour rappeler, que la prise en charge d'une maladie quelle qu'elle soit ne peut être que pluridisciplinaire. Nous n'avons pas fini de découvrir les potentiels extraordinaires de notre corps humain. La médecine préventive prend ici tout son sens.
Je suis pour une médecine intégrative qui passera pour moi :
Par une éducation à la santé pour mieux comprendre notre corps et ainsi se sentir responsable et pas seulement victime
Par une approche globale pour prendre en charge chaque individu sur tous les plans : physique, mental, émotionnel et spirituel
Par une dimension vibratoire/énergétique, car le corps est fait à majorité d'énergie et passer à côté de ce plan là, c'est quand même passer à côté d'une dimension importante pour sa guérison
Et l'unique objectif de la médecine qu'elle soit allopathique ou complémentaire, est le bien-être du patient et sa prise en charge humaine. Malgré tout ce qui se passe et ce que l'on peut voir dans les médias aujourd'hui, je suis très optimiste sur la médecine de demain. Les jeunes générations de médecins et même des médecins formés depuis de longues années et les médecines complémentaires (naturopathie, ostéopathie, médecine chinoise, sophrologie, réflexologie...) sont prêts à travailler main dans la main. Cette crise sanitaire aura du bon finalement, celui de changer de paradigme. Fini la compétition, la séparation. Le temps de la collaboration est venu.
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