La thyroïde est une petite glande en forme de papillon située à la base du cou, dont la fonction principale est la synthèse de deux hormones essentielles pour notre santé, la T3 (tri-iodothyronine) et la T4 (tétra-iodothyronine).
À l'âge moyen de la ménopause, une femme sur dix, à des degrés divers, souffre d'hypothyroïdie et confond les symptômes de la ménopause avec une baisse fonctionnelle de la thyroïde voire une hypothyroïdie avérée non diagnostiquée. De plus, s'il y a des symptômes d'hypothyroïdie avant la ménopause, ceux-ci augmentent après la ménopause.
Il est donc nécessaire en période de préménopause et de ménopause de prendre soin de sa thyroïde et d'adapter son mode de vie et son alimentation pour booster cette petite glande tellement essentielle à notre santé.
Dans cet article, nous allons voir le lien très important qui existe entre nos hormones sexuelles (progestérone et œstrogènes) et nos hormones thyroïdiennes. À quoi sert la thyroïde ? Ce qu'elle dit de nous ? Quels sont les principaux symptômes de l'hypothyroïdie ? Et comment réguler au mieux cette petite glande en période de ménopause ?
Sommaire:
La thyroïde et sa symbolique
Etymologiquement, thyroïdos signifie bouclier, "grosse pierre servant de porte" ou encore "porte des dieux". Symboliquement elle représente la liberté, l'envol (en forme de papillon). Sa situation dans la gorge évoque "un nœud ou une boule possible dans la gorge", freinant la parole ou transformant ce qui est vrai pour nous en langue de bois (ne pas oser dire sa vérité).
Sa fonction est en lien avec la vitesse, voire l'impatience lorsque son mécanisme est activé et la lenteur et l'apathie quand ce métabolisme est ralenti. Elle est aussi la glande des émotions, liée à la mémoire et la concentration, associée à la digestion, aux phanères, au sommeil, au cycle féminin...elle est encore appelée troisième ovaire chez la femme.
Les principales fonctions des hormones thyroïdiennes
Elles participent à la croissance et au développement du cerveau et des os, particulièrement chez le fœtus pendant la grossesse.
Elles interviennent dans le métabolisme énergétique (clé de notre énergie) et le contrôle de la température corporelle.
Elles jouent un rôle clé dans la régulation des lipides, des protéines et des glucides, notamment au niveau du cœur (contrôle de la pression artérielle et du rythme cardiaque), des muscles et des cellules graisseuses (contrôle du poids et de la force musculaire).
Elles régulent l'appétit et le transit intestinal.
Elles équilibrent le taux de cholestérol et la glycémie.
Les symptômes de l'hypothyroïdie
Ils sont nombreux et peuvent parfois être confondus avec les symptômes de la préménopause ou de la ménopause. Dans tous les cas, un bilan avec votre praticien de santé est nécessaire.
Frilosité, mains et pieds froids
Prise de poids inexpliquée
Constipation
Grande fatigue
Augmentation du cholestérol
Ostéoporose
Œdèmes
Chute de cheveux, ongles cassants
Sécheresse cutanée
Tension basse
Migraines
Dépression
Rigidité et douleurs articulaires
Confusion, troubles de la mémoire
Sentiment d'être au ralenti
Battements cardiaques lents (bradycardie)
Calculs biliaires ou rénaux
Troubles digestifs
Infertilité
Règles irrégulières
Etc...
Lien entre hormones sexuelles et hormones thyroïdiennes
La dominance en œstrogènes chez les femmes ralentit l'activité thyroïdienne alors que la progestérone facilite leur activité. Or, dès l'âge de 35 ans, les femmes voient leur taux de progestérone diminuer d'où une relative augmentation des œstrogènes qui modifie l'action des hormones thyroïdiennes. À la ménopause l'hypothyroïdie peut s'installer ou s'aggraver si elle n'a pas été soignée et elle peut également augmenter certains risques déjà accrus à la ménopause, notamment le risque cardiovasculaire.
De la même manière un THM (traitement hormonal de la ménopause) ou une pilule contraceptive trop dosés en œstrogènes sans être contrebalancés avec de la progestérone entraînent les mêmes effets de ralentissement thyroïdien.
Comment réguler naturellement les hormones thyroïdiennes à la ménopause ?
Des nutriments essentiels
Pour fonctionner, la thyroïde a besoin de nutriments qui font malheureusement souvent défaut dans la population, et notamment chez les femmes en préménopause et ménopause. Il s'agit principalement de l'iode, du zinc, du sélénium et secondairement du fer. D'autres micronutriments joueront également un rôle dans l'équilibre thyroïdien : la vitamine D, le magnésium, les vitamines du groupe B, la vitamine A et la vitamine E.
L'équilibre par l'assiette
L'équilibre thyroïdien commence dans l'assiette en apportant des aliments riches en nutriments essentiels. La tyrosine, qui est un acide aminé présent dans les protéines animales et végétales est l'un des constituants majeurs des hormones thyroïdiennes. Les femmes ont tendance à diminuer leur ratio de protéines en vieillissant, ce n'est vraiment pas une bonne idée !
S'aider de la nature
Des plantes peuvent également aider pour booster une thyroïde qui tourne au ralenti : ashwagandha, bacopa, guggul, fucus, etc... Ainsi que certaines huiles essentielles comme le myrte commun, le giroflier et l'écorce de cannelier.
Adapter son mode de vie
Le mode de vie joue également un rôle important dans la santé de la thyroïde. Il est conseillé d'éviter au maximum les perturbateurs endocriniens (pesticides, polluants, nitrates, métaux lourds...), d'éviter les régimes restrictifs et les jeûnes, de diminuer les produits transformés, de ne pas fumer, de ne pas faire d'auto-médication, de gérer son stress et d'avoir une activité physique régulière.
Des organes clés
Enfin il sera essentiel de prendre soin de son foie (très important dans la synthèse des hormones thyroïdiennes) et de ses intestins, en les régénérant (si dysbiose et/ou porosité intestinale) et en leur apportant nutriments, prébiotiques et probiotiques.
Pour aller plus loin
Virginie Bazin
Naturopathe, en Vendée et en ligne, spécialisée dans l'accompagnement des femmes en préménopause et ménopause. Vous souhaitez prendre rendez-vous ?
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